Docteurs cubains, les Docteurs de l'âme.

Wednesday, July 19, 2006

Les expériences des extérieurs

"Je me sens comme si je construisais sur les efforts de tous mes ancêtres. C'est une chance fantastique pour moi," me raconte Teresa Glover - une étudiante en médicine de 27 ans - quand je la visitais récemment à l'université. "Personne de ma famille n'a jamais eu la chance de devenir médecin." La mère de Glover est enseignante, son père inspecteur au métro de New York. Teresa a terminé ses études à la State University of New York à Plattsburgh. "Je voulais devenir médecin, mais je ne savais pas très bien comment m'y prendre. J'avais de bons résultats, mais pas d'argent, et rien que le minerval pour une formation en médicine était déjà très élevé." Cette jeune femme originaire du Bronx pourrait contribuer au redressement de la sous-représentation chronique des minorités dans les études de médecins aux Etats-Unis. Tandis que 25% de la population américaine est d'origine noire, hispanique ou indienne, ils ne représentent au total, que 6,1% de tout le personnel médical du pays. Des étudiants de ces minorités arrivent simplement moins souvent dans des formations en médecine que leurs homologues dans la population blanche, avec comme conséquence une pénurie de ces minorités dans ce secteur. Cette inégalité se traduit par des souffrances et une mortalité plus élevée, comme l'Institute of Medicine a documenté.
Un état de santé moyen plus mauvais chez les minorités est attribué à un manque d'établissements de soins, à une moins bonne qualité des procédures thérapeutiques et à des barrières linguistiques. Vu que la représentation des médecins provenant de groupes minoritaires est disproportionnée dans leur communauté, une bonne part de la solution à cette inégalité dans les soins de santé se situe chez eux.

Lors de sa troisième année, Glover essaye de faire une passerelle du labo vers l'hôpital. Mais son école ne se situe pas aux Etats-Unis. Elle s'est inscrite dans la Latin American School of Medicine (abréviation originale en espagnol 'ELAM') à la Havane - une école soutenue par les autorités cubaines qui est destinée à la formation de médecins qui se spécialisent dans l'aide aux pauvres en Afrique et dans l'hémisphère Nord. Parmi les 8000 étudiants de l'ELAM, on trouve des gens provenant de 27 pays et de 60 groupes de populations ethniques différents.

La mère de Glover a entendu parler de l'ELAM via le parlementaire José Serrano (D-N.Y.). "Maman m'a téléphoné. 'J'ai des nouvelles. Il existe une possibilité pour toi d'étudier quand même la médicine.' Elle a attendu quelques instants, le temps de réaliser ce qu'elle disait. 'Tu peux avoir une bourse complète.' Encore une pause. 'Mais c'est à Cuba.' Cela ne me faisait pas du tout hésiter. Quelle chance magnifique!"

Le point de départ des possibilités qui s'ouvrent devant Glover date de juin 2000 quand une délégation du Congressional Black Causus a rendu visite au président cubain Fidel Castro. Députée Bennie Thompson (D-Miss) a raconté alors à Castro comment de grandes régions de son district doivent vivre sans médecins. Là-dessus Castro a offert aux étudiants provenant des USA un certain nombre de bourses pour l'ELAM. Plus tard cette année, lors d'un discours à la Riverside Church à New York, Castro a confirmé son offre de 500 places pour des étudiants américains à condition qu'ils s'engagent à travailler dans les communautés pauvres aux Etats-Unis.

Ce jour là, Eduardo Medina, 26 ans, écoutait chez ses parents le speech de Castro à la radio. "Castro a annoncé le lancement d'une nouvelle formation en médicine et invite des étudiants de toute l'Amérique Latine à venir étudier et retourner après pour traiter les pauvres dans leur pays. Il continue en citant des chiffres sur les communautés pauvres aux Etats-Unis. 'Nous formerons avec beaucoup de plaisir des étudiants américains, dit il, 's'ils s'engagent à soigner les pauvres.'

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